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Aokas, Oran et Montréal marchent pour exiger le droit à la liberté d’expression

C’est sur des mots d’ordre tels « La culture n’a pas besoin d’autorisation », « prenez l’argent, laissez-nous la culture » et « ce que l’Etat fait, la rue peut le défaire » que des milliers de manifestants ont battu le pavé pour défendre la liberté d’expression et la tenue sans contraintes du café littéraire sous l’égide, temporairement, du comité citoyen.

C’est un fait inédit en Algérie, des milliers de manifestants « armés » de livres ont battu le pavé, bravant la canicule torride de 13H, aujourd’hui à Aokas. Une imposante marche auquel a appelé le comité citoyen,  pour la défense de la liberté d’expression. Une marche d’une résonnance nationale, voire  internationale, car outre le rassemblement de soutien à la marche d’Aokas, organisé à Oran, c’est la diaspora algérienne à Montréal qui manifeste son soutien à travers un rassemblement organisé devant l’ambassade d’Algérie. Rappelant le, la marche d’aujourd’hui, intervient après la répression aveugle des forces antiémeutes sur des férus de culture venus assisté à la neuvième conférence « interdite » par la cheffe Daïra, et que devait animée le linguiste et écrivain Remdhane Achab sur « l’édition du livre Amazigh ». Sans perdre un iota de leur détermination, les membres du collectif ont appelé à une autre marche couronnée d’une conférence animée par le chroniqueur et écrivain Chawki Amari, lui aussi natif d’Aokas. Sur une ambiance bon enfant, avec des chants révolutionnaires et des mots d’ordre appelant à libérer la culture et au respect de la liberté d’expression et d’organisation que les manifestants ont entamé leur marche, arborant leurs livres en guise d’étendard, car comme l’indique le slogan de la manifestation « Livre dans la main et main dans la main », et c’est d’ailleurs Rachid Oulebsir qu’a eu l’amabilité d’offrir une centaine de livres à ceux venus prendre part à cette fête de la culture. Arrivés sur les lieux et après une prise de parole des animateurs du collectif citoyen, Chawki Amari, non sans une émotion à peine dissimulée  jointe à un ton d’humour propre, a exprimé son admiration à cette formidable mobilisation et à dénoncer ses interdictions de conférence et restriction de la liberté d’expression la qualifiant d’archaïque. La foule s’est dispersée dans le calme peu après .Il faut dire, que ce qu’est à l’ordre du jour à travers de cette mobilisation, c’est le retour à la méthode déclarative pour organiser une conférence et en découdre avec le passage par la Daira pour en avoir une autorisation, comme l’indique ce qu’on a appelé « le manifeste d’Aokas » :  « c’est par ce système d’autorisation, prétexte à la mise en œuvre de la répression, que le pouvoir en place arrive à orienter le débat dans la société et à faire croire qu’il y a une majorité conservatrice pendant qu’il muselle la vraie majorité, la progressiste ! ».

Aidoune Azzedine / BéjaiaNews

Source BéjaiaNews

Tag(s) : #Luttes, #Politique
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